samedi 4 octobre 2008

MARIE ET L'EUCHARISTIE

Le mystère Eucharistique se réalise dans la Messe

Dans le mystère eucharistique est représenté de façon merveilleuse le Sacrifice de la Croix consommé une fois pour toutes sur le Calvaire ; ce Sacrifice y est sans cesse rendu présent à notre souvenir et sa vertu salutaire y est appliquée à la rémission des péchés qui se commettent chaque jour [1]. Notre-Seigneur Jésus-Christ en instituant le mystère eucharistique a scellé de son sang la Nouvelle Alliance dont Il est le Médiateur, comme déjà Moïse avait scellé l'Ancienne Alliance dans le sang des victimes [2]. L’Évangile le rapporte : à la dernière Cène, « ayant pris le pain, Il rendit grâces et rompit le pain puis le donna aux Apôtres en disant : Ceci est mon Corps donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. Pareillement Il prit la coupe, après le repas, en disant : Ceci est la coupe de la Nouvelle Alliance dans mon sang répandu pour vous » [3]. En prescrivant aux Apôtres de faire cela en souvenir de Lui, Il voulait du même coup que le geste se renouvelât perpétuellement.
Et l’Église a fidèlement exécuté cette consigne, restant attachée aux enseignements des Apôtres et se réunissant pour célébrer le Sacrifice Eucharistique. « Et tous étaient assidus aux enseignements des Apôtres et aux réunions communes, à la fraction du pain et aux prières » [4]. Et telle était la ferveur que les fidèles y puisaient qu'on pouvait dire à leur sujet. « La masse des croyants n'avait qu'un cœur et qu'une âme » [5].
A son tour l'Apôtre Paul, qui nous a transmis avec une extrême fidélité ce qu'il avait appris du Seigneur [6], parle ouvertement du Sacrifice Eucharistique quand il explique que les chrétiens ne peuvent avoir part aux sacrifices des païens, précisément parce qu'ils sont devenus participants de la table du Seigneur. « La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas une communion au sang du Christ ? Et le pain que nous rompons n'est-il pas une participation au corps du Christ ? ... Vous ne pouvez boire à la coupe du Seigneur et à la coupe des démons; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur et à la table des démons » [7].

Paul VI ; Mysterium fidei ; 1965.

[1] Cf. CONCILE DE TRENTE, décret : Doctrine du Saint Sacrifice de la Messe, c. 1.
[2] Cf. Exode, 24, 8.
[3] Luc, 22, 19-20 ; cf. Matthieu 26, 26-28 ; Marc, 14, 22-24.
[4] Actes, 2, 42.
[5] Actes, 4, 32.
[6] 1 Corinthiens, 11, 23.
[7] 1 Corinthiens, 10, 16.

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